La décadence occidentale – Le déclin économique

Source : Ivan Blot pour Polemia

Crédits : Polemia

Par Ivan Blot, ENA, docteur ès sciences économiques, inspecteur général honoraire de l’administration.

Les lecteurs de Polémia connaissent bien Ivan Blot qui fournit régulièrement des textes éclairant, tant sur l’actualité que sur divers concepts philosophiques et historiques. C’est avec plaisir que nous partageons avec vous le dernier volet d’une série de quatre articles consacrée aux grands facteurs de la décadence occidentale.

En étudiant les quatre causes du déclin occidental, nous avons traité de la cause finale (la vie spirituelle), de la cause formelle (le déclin politique), de la cause efficiente (le déclin culturel) et il reste à analyser la cause matérielle de la société, les bases que sont la famille et la propriété.
Il semble que l’économie occidentale se porte bien, mis à part la perspective effrayante d’un gigantesque endettement.

La famille en danger

Du côté humain, pourtant, quid de la famille qui est la cellule productrice et reproductrice à l’origine de tout ? Or, la famille, qui n’est ni purement instinctive ni purement rationnelle, est en crise grave. La vie de reproduction comporte quatre aspects :

– La vie sexuelle (base matérielle),
– La vie affective, l’amour, qui a chez l’être humain la place cardinale psychologiquement,
– La forme institutionnelle centrée autour du mariage,
– L’aspect spirituel.

Or, il y a crise dans tous ces domaines. La vie sexuelle se détraque et ne correspond plus à la finalité claire de la reproduction. Le mariage prend des formes dénuées de sens (mariage homosexuel) et décline en nombre. L’affectivité est détraquée. L’aspect religieux s’estompe. Au total, l’institution sélectionnée par les siècles tombe en décadence. L’humanité menace de disparaître.
La natalité s’en ressent. L’ambiance culturelle lui est hostile (idéologie individualiste « childfree », ce qui veut dire « libre d’enfants »), la liberté passe avant l’amour de la progéniture !

La religion et la patrie perdent leur valeur sacrificielle. L’individu se prend désormais pour un dieu ! Perversion la pire qui est celle de l’orgueil, selon le Christianisme notamment !

La culture de mort l’emporte sur la culture de la vie avec la promotion de l’avortement et de l’euthanasie !
Les valeurs économiques, revenus, vacances, l’emportent sur les valeurs familiales, plus communautaires.
A long terme, l’individu est de plus en plus isolé, matérialiste, égoïste, comme l’avait vu Dostoïevski. Le peuple ne se reproduit plus et est menacé de disparaitre sous l’invasion étrangère de ceux qui ne sont pas encore atteint de cette maladie mentale, le refus de prolonger sa lignée ! l’homme vit désormais dans l’instant, sans perspective historique, comme un animal.

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